Sophia - My morning ; migration (2008)

publié par Marcounet le 15 avril 2008

A force de suivre les péripéties de Sophia sur son myspace, on se réjouissait d’enfin pouvoir découvrir le premier album. Son autoproduction devait être un gage d’authenticité, le résultat n’a évidemment pas déçu ! Bienvenue dans le monde magnifique de Sophia !


My morning, migration est ni plus ni moins qu’un mix de tout ce qui se fait de mieux actuellement dans les nouvelles tendances de la scène hardcore. Qualifié par certains d’atmospheric hardcore, le son proposé par le groupe du Tennesse est tout simplement stratosphérique ! Les titres de son opus cumulent les avantages suivants : ils donnent une fausse impression de déjà entendu tout en apportant pourtant une indéniable fraicheur garante de nouveauté. A la frontière entre Underoath et Destroy The Runner, Sophia parvient tour à tour à apporter de la dureté ou de la souplesse selon la nécessité. Avec Desertification, Sophia nous offre même une ballade de toute beauté. Tout au plus regrettera-t-on la présence trop homéopathique des parties chaotiques dans les compositions d’une exceptionnelle qualité réalisées par le quintette de Nashville... Encore que, certains titres ne fassent pas trop d’économies en la matière.

Ainsi succèdent aux franches parties musculeuses des respirations à la sauce emo, voire carrément des sing along multiples version unplugged. Autre atout de Sophia : l’apport d’un clavier usité à bon escient, tantôt avec parcimonie, tantôt en instrument central. Les questions réponses entre la voix hardcore et le chant clair voire les inévitables superpositions sont un régal aux oreilles de l’auditeur. Au niveau musical, il est franchement difficile de trouver quoi que ce soit à jeter, tant l’ensemble est bon et intelligemment réglé comme du papier à musique !

Moins directes que les prises de position du groupe selon l’actualité, les paroles invitent surtout à la réflexion. Chacun y trouve pour son grade, tant le païen que le chrétien et certaines phases remettent clairement en question la politique américaine. Emprunte d’une fausse naïveté la couverture de l’album reflète une sobriété à la Me Without You et propose une série de douze pictogrammes. Elle a été réalisée par le groupe lui-même. Le reste de l’habillage est l’apanage d’Austin Gros.

Sophia sur myspace
Sophia sur purevolume


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