Deuteronomium (Dossier Freakstock 2008)

publié par Marcounet le 17 août 2008

Deuteronomium a illuminé la side stage du Freakstock, vendredi. Les Finlandais ont fait plaisir à un public de fans inconditionnels de longue date et séduit les plus sceptiques. Difficile de ne pas résister à l’envie de les rencontrer, une fois leur show terminé. Interview avec le frontman Miika et son acolyte de bassiste Manu.


- Salut les gars, pouvez-vous vous présenter ainsi que votre groupe ?
- Nous sommes Miika (chanteur, guitariste) et Manu (bassiste) de Deuteronomium
-  Si j’ai bien compris, l’album qui vient de sortir est votre troisième, mais le premier depuis neuf ans ! …
-  Miika Oui c’est exact.
-  Avec le même line-up ?
-  Miika Oui, on est resté dans la même formation.
-  Pffiou… Et dites-moi, vous êtes toujours aussi joyeux sur scène ? Ce soir, j’ai été complètement impressionné par votre joie communicative. Ca m’a vraiment réjoui le cœur.
-  Miika Tu sais, on aime tellement être sur scène et partager notre musique avec le public. Ce sont les meilleurs moments de notre vie.
-  Manu Pourquoi être tristes, fachés ou dépressifs ? C’est tellement chouette d’être là, à jouer. La meilleure impression que j’aie, c’est quand je vois aussi les gens dans le public nous rendre nos sourires. C’est si merveilleux.
- Pourtant dans votre genre musical, la tristesse et les mines d’enterrement sont souvent de mise… A propos comment décrivez-vous votre musique, celle que le trouvera sur votre nouvel album From The Midst Of The Battle ?
-  Manu Notre premier album explorait un tas de styles différents. Sur le deuxième nous nous sommes attachés à jouer un seul genre… Du death & roll en quelque sorte une espèce de death metal avec des tendances rock n’ roll. Notre nouvel opus a une orientation plus thrashy avec une forte connotation death metal mélodique.
-  Les gens risquent d’être surpris ?
-  Manu Non, pas vraiment. Certes en neuf ans, les choses ont changé et nous aussi. Nous avons évolué. Mais nous avons une histoire à respecter. Il faut que lorsque les gens nous entendent, ils se disent : « ah ouais, c’est Deuteronium ». Mais il est évident que cette fois, on avait envie de produire un album metal. On ne voulait plus d’un mixte de styles. On désirait faire du thrash death metal mélodique et on s’est strictement tenus à cette envie.
- Parlez-moi un peu du nom de votre groupe. Pourquoi avoir choisi Deuteronomium ?
-  Manu Deuteronomium est le nom latin du cinquième livre de Moïse dans l’Ancien Testament. Lorsqu’on a choisit ce nom, ça correspondait pas à grand-chose pour nous, hormis que ça venait de la Bible. Ce qui nous a branché c’était que ce nom latin collait bien pour un groupe de Death Metal. C’est toujours bien d’avoir un nom incroyable, et parfois impossible à prononcer. Deuteronium signifie « deuxième loi » et j’aime beaucoup cette signification. Parce que pour moi, la loi de Dieu, c’est avant tout de s’aimer les uns les autres.
-  Comment vous situez-vous sur votre scène, en tant que groupe chrétien ?
-  Miika Je pense que c’est naturel pour nous de s’afficher en tant que tels. Lorsque nous étions gamins, on était fans de Vengeance Rising, Tourniquet ou Mortification. Peut-être que pour des gens notre musique et notre foi semblent incompatibles, mais pour nous c’est vraiment un truc tout-à-fait naturel.
- Et comment pensez-vous être perçus par vos pairs ?
-  Manu Concrètement, on est mieux accueillis qu’il y a 10 ans. Cette perspective a fait son chemin dans la tête des gens. La plupart de ceux qui tournent dans le metal n’ont plus de problème avec ça. Il reste encore quelques personnes irréductibles qui ne peuvent pas imaginer que les chrétiens puissent jouer du metal, mais elles ne sont vraiment plus tellement nombreuses…
-  Ouais… et on les trouve surtout dans les églises…
-  Miika et Manu Oui (rires).
-  Dans votre pays (Finlande), le metal occupe une place de choix dans le paysage musical. Une explication ?
-  Manu C’est peut-être parce que l’hiver dure tellement longtemps (rires) que pour tenir le coup, nous aimons la musique agressive.
-  Un petit mot sur votre label dont je n’avais jamais entendu parler ?
-  Miika Nous sommes sur Bullroser Records. C’est un label relativement ancien, qui a plus de dix ans d’existence. Il a changé de nom pour des questions d’internationalité.
-  Est-ce un label chrétien ?
-  Miika Le patron de Bullroser Records est chrétien. La plupart des cds qu’il produit sont de groupes chrétiens, mais il y a aussi des productions séculiaires. On verra comment ça va évoluer.
- Revenons-en à Deuteronomium. L’album va officiellement sortir à la fin août. Quels sont vos autres projets ?
-  Miika On va jouer au Flevo. Puis on a la levée officielle de notre cd à un festival en Finlande. Ensuite, on va un peu tourner en Finlande mais on a aussi des propositions pour d’autres dates en Europe. Rien n’est confirmé, mais on espère qu’on va pouvoir finaliser. Si l’occasion se présente, on passera volontiers en Europe francophone.

Interview : Marcounet.
Photos : mises à disposition par Deuteronomium.


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