Acappella - Radiance (2006)

publié par Thierry le 22 novembre 2007

Il est à marquer d’une pierre blanche, le jour où Eternel.ch prend enfin la décision de s’ouvrir à l’Abraham de la musique, au genre musical qui donna naissance à une descendance sans nombre. Celle qui engendra une myriade de générations mélomanes et qui enfanta dans la douleur, le blues, le jazz, le rock, la country, mais aussi la soul, le hip hop, le funk, pour ne citer que les branches les plus épaisses. C’est ici que démarre le grand voyage à la découverte du GOSPEL.


Acappella RadianceNos pères et mères : Thomas Dorsey et Mahalia Jackson. Des noms qui influenceront par leurs chants, jusqu’à mille générations. Mais laissons les morts enterrer les morts. C’est avec un groupe a capella que nous allons ouvrir le bal. C’est d’ailleurs ainsi qu’il se nomme : Acappella.

Originaire de Nashville au Tennessee, ce groupe fondé il y a 25 ans par Keith Lancaster, a été d’une productivité rare, nous gratifiant de plus de 20 albums, comptant parmi eux les grands Traveling Shoes , Conquerors, Sweet Fellowship, Rescue, … Bien que leur dernier album, Radiance, date maintenant d’un peu plus d’une année, ce groupe d’une immense notoriété n’a pas volé sa place dans cette première chronique. Lançons-nous donc sans tarder dans le vif du sujet.

Partis explorer des contrées teintées de R n’B dans l’album Heaven and Earth sorti en 2004, ils reviennent à des sources plus traditionnelles, sans pour autant abandonner une visitation moderne du gospel. A l’exception de « A Prayer of David », dans lequel nous retrouvons des harmonies plus classiques, l’album nous offre un travail rythmique et mélodique d’une grande complexité, à la limite de l’excès, comme dans « Radiance of God’s Glory ». Mais c’est un haut travail d’orfèvrerie qui nous est proposé ici, faisant preuve d’une extrême précision et mettant chaque voix en valeur. Relevons au passage la sublime performance de Zach Wilson qui par sa magnifique voix de ténor nous laisse avec « All men will know » les poils hérissés tout le long du corps.

AcappellaA regretter tout de même une basse trop camouflée. Allen Brantley, qui débute sa carrière dans ce groupe avec cet album, possède une voix d’une profondeur rare, tout en restant mélodieuse. Il est dommage qu’elle ne soit pas mieux mise en valeur. Laissons-le donc trouver ses marques, et peut-être découvrirons-nous dans le prochain opus un titre digne du légendaire « Amazing Grace » sur Conquerors.

Au niveau des textes, on bénéficie d’une très belle approche de certains grands passages bibliques comme Hébreux 1 dans « The Radiance of God’s Glory », ou encore Matthieu 4 dans « The Temptation of Christ ». Pour le reste, tous les grands thèmes sont abordés, sans pour autant sombrer dans la désuétude et le cliché. Beaucoup de sensibilité, et un profond amour de Dieu se dégagent de ces paroles, quasi toutes écrites par Keith Lancaster. Le message des Evangiles est omniprésent et adroitement résumé dans ce somptueux album.

De manière générale, c’est un très grand opus qui nous est proposé. Il mérite amplement sa place au panthéon du gospel. Malgré l’ombre planante des albums précédents, Acappella a su placer la barre très haut et atteindre ses objectifs en présentant une œuvre démarquée, originale, et d’une qualité irréprochable.

www.myspace.com/theacappella
www.theacappellacompagny.com


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