5,5 questions à Ark of The Covenant (Avril 2013)

publié par Frère Informatique le 22 mai 2013

Nous avons profité de la sortie fin avril du nouvel album du quintette de brutal metal hardcore Ark of The Covenant pour poser nos traditionnelles questions à Daniel, le bassiste.


Eternel.ch - Joce : Peux-tu s’il te plaît nous présenter Ark of the Covenant nous dire comment le groupe s’est formé et comment vous avez choisi son nom ?

Daniel : Ark of The Covenant, c’est Daniel Graves (moi-même basse/chant), Michael Hnath (batterie), Alexander Vincelette (chant), Brad Thibordeau (guitare/chant) et Gregory Thomas (guitare). La création originelle du groupe remonte à août-septembre 2009. J’étais passé par une séparation assez douloureuse d’avec mon ancienne formation dont j’avais été membre durant trois années et je pensais que j’en avais vraiment terminé avec la musique, jusqu’à ce qu’Alex me contacte via MySpace, ça ne nous rajeunit pas héhé…Après qu’ils m’aient contacté, j’ai commencé à jouer avec eux, nous avons fait plusieurs concerts dans le coin, sorti quelques démos dont une envoyée à Jason de Facedown qui a malheureusement vu comme elle était mauvaise, héhé. Mais en août-septembre 2010 nous sommes entrés avec Greg aux studios Silver Bullet (ici au Connecticut) et nous avons travaillé sur ce qui est devenu le « Separation EP ». Une fois l’enregistrement terminé, nous avons autoproduit en décembre 2012 le « Separation EP » , l’avons envoyé à Jason (Facedown), et avec un peu d’aide de la part d’Andy Nelson (jadis de Wrench In The Works) nous avons pu établir cette relation. Jason nous a pris chez Strike First en 2011, nous sommes ensuite passés l’année dernière chez Facedown Records et voici où nous en sommes. Notre nom est issu de l’Arche de l’Alliance, dans la Bible, qui mis à part la Bible elle-même, est la seule preuve tangible de Christ sur terre.

Joce : Quelles sont vos influences et à quoi/qui dirais-tu que vous ressemblez ?

Daniel : Nous venons tous d’horizons musicaux différents mais nous sommes tous de grands amateurs de Meshuggah, Deftones, Misery Signals, Killswitch Engage, As I Lay Dying et bien d’autres j’en suis sûr. Par contre c’est très difficile de dire à quoi on ressemble. Je pense que si Meshuggah, Deftones et Misery Signals avaient un enfant en colère, ce serait nous, héhé…

Joce : Qu’est-ce que tu aimerais que les lecteurs d’Eternel.ch sachent à propos de Ark of the Covenant ?

Daniel : Nous voudrions qu’ils sachent tous que nous sommes la preuve vivante qu’en travaillant dur, avec détermination et discipline, vous pouvez vraiment réaliser vos rêves. J’en suis l’exemple-type, j’ai 25 ans et je joue dans des groupes depuis l’âge de 13-14 ans, pourtant je n’ai participé à aucune tournée avant d’avoir 22 ans. Je suis une vieille branche en comparaison à tous ceux des autres groupes, mais il n’est jamais trop tard.

Joce : A ton avis, est-il possible de concilier contenu spi et crédibilité artistique ?

Daniel : Oui, après avoir bossé sur notre nouvel album Self Harvest, un travail de près d’une année où nous avons dû en même temps surmonter des problèmes tant au niveau du groupe qu’au niveau privé, il s’agit d’un oui retentissant ! Nous avons perdu notre guitariste Jake au beau milieu du processus d’enregistrement parce qu’il souhaitait continuer sa vie, poursuivre sa carrière et participer à d’autres ministères. Le chemin n’était juste pas le bon pour lui. Nous étions ennuyés et n’avions vraiment aucune idée que faire parce que nous n’avions que quatre titres enregistrés avec la guitare, nous avions des tournées de prévues, c’était vraiment un mauvais moment à vivre. Greg, qui avait produit notre dernier album, a pris sur lui de nous aider en écrivant le reste de notre disque et en nous poussant dans une direction que nous n’aurions pas pensé possible, ni plausible d’ailleurs. Ensuite Alex et moi nous sommes appliqués à l’écriture et avons pondu pour cet album des chansons très personnelles. Je vois Self Harvest comme un concept. Pas le tout, mais si vous prenez par exemple la première chanson, Abandoned, elle parle d’un moment dans ma vie où toutes les personnes avec lesquelles j’ai grandi en tant que chrétien ont abandonné leur foi. Je me suis retrouvé seul et je me suis posé des questions sur ma foi et où j’en étais dans ma vie. Si après ça vous prenez les chansons suivantes, ce sont toutes des petites histoires personnelles. Autant de regards et de questionnements sur le christianisme américain. D’une certaine manière les deux derniers morceaux cimentent toute l’histoire. La chanson-titre de l’album, Self Harvest, parle d’un homme sur son lit d’hôpital qui est maintenu en vie par tout plein de machines et qui se demande si sa vie et son service au Christ méritent vraiment ce sentiment d’abandon pour ses dernières heures. Ensuite il arrive à la conclusion que son amour et recherche du Christ était sa seule raison de vivre et qu’il (Le) servira jusqu’à son dernier souffle. La dernière chanson, Famine parle de l’enterrement de cet homme et relie ensemble tous les morceaux de l’histoire.

Joce : est-ce que tu considères ton groupe comme étant un « ministère » ?

Daniel : Sommes-nous des prédicateurs ? Non, en aucun cas. Sommes-nous un groupe de personnes qui ont vu et expérimenté beaucoup de différentes choses au-travers de le leur marche avec Dieu ? Oui, absolument. Nous avons l’impression que notre ministère est fondé sur les relations que nous construisons en tournée avec les gens. Le christianisme américain a pris son dû sur tant de personnes que nous ressentons qu’il en a perdu de vue la vérité qui se trouve derrière le christianisme. Nous voulons être présents pour les gens, qu’ils soient croyants ou pas. Si une personne a quelque chose à nous dire, que ce soit positif ou négatif, nous voulons être là pour répondre ce que nous pouvons. Nous ne sommes que des humains, nous n’allons pas pouvoir toujours avoir une réponse mais nous resterons en contact, nous serons votre ami, vous aimerons et vous encouragerons du mieux que nous le pourrons.

Joce : Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Daniel : Nous sommes honorés de faire partie de cette formidable famille qu’est Facedown Records. Nous sommes très touchés que des personnes d’un autre pays que le notre s’intéressent à un groupe pas si exceptionnel que ça. Rires. Plus sérieusement, merci du fond du cœur pour cette opportunité de parler à nos fans francophones. Pour terminer, posez-vous des questions sur votre foi, si vous ne le faites pas, vous n’avancerez pas. Que Dieu bénisse toutes les personnes qui lisent ceci ainsi que l’équipe d’Eternel.ch pour cette interview.


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