Letter to the Exiles n’est pas un nouveau venu sur la scène du metal. Lancé en 2008 par le label Harvest Earth, le groupe a transité de manière convaincante sur Strike First au point d’être propulsé sur Facedown pour son troisième album. C’est justement du très bon Make Amends qu’il va être question dans cette chronique.
En cinq ans, Letter to the Exiles (LTTE) a acquis, à n’en pas douter, une certaine routine, doublée d’une maîtrise certaine. A l’heure où peu de groupes parviennent à sortir de la masse en matière de metalcore, LTTE y parvient avec brio, grâce à la solidité de ses compositions et à leur diversité.
En clair, on ne s’ennuie pas lorsque Make Amends fait chauffer la platine. Il faut dire que le contenu de cette galette est absolument consistant. Breakdowns, surprises rythmiques, solos de guitares, parties calmes en mode tremplin pour de nouvelles aventures brutales, Gang vocals en point d’orgue, voix claires usitées avec un bon équilibre. Tout y est… Et surtout tout y est bien placé, décliné à bon escient et d’une précision chirurgicale.
Sans crier gare, LTTE a livré un récital qui devrait faire date auprès de tout public un brin ouvert d’esprit. Car il faut admettre que la consonance un brin hybride indie de A World of wicked Men pourrait, par exemple, rebuter certains extrémistes de la cause hardcore. Il en va de même pour les voix claires qui sonnent quand même mainstream à outrance. A même titre que le reste de l’assistance, les grincheux puristes apprécieront par contre l’indéniable virtuosité des musiciens accomplis qui composent ce quartette venu de New York.
A noter également l’écriture soignée des paroles, où le groupe joue franc jeu par rapport à ses convictions chrétiennes.