Rogue Anthem - What To Believe (2012)
publié par le 17 mai 2013Rogue Anthem est un groupe californien issu de l’écurie Thumper Punk Records. Mais « What To Believe », leur premier album, est aussi et surtout un album posthume dédié au chanteur du groupe. Entre The Rekoning et Lars Frederiksen & The Bastards, petit retour sur cet album de punk rock qui plaira aux puristes.
On serait tenté de classer What To Believe aux cotés des autres sorties du label Thumper Punk Records. C’est à dire un album de punk rock chrétien de plus ou moins bonne facture, avec une production qui sent le terroir. Et pourtant, ce disque est clairement plus que ça ! Tout d’abord, l’originalité réside dans le fait qu’il est sorti en hommage à Myke Augustat, le chanteur du groupe, décédé le 29 juillet dernier. Tous les bénéfices des ventes iront d’ailleurs à sa famille. Et il est clair que ça rend tout de suite l’album un poil intriguant. On a un peu l’impression d’entendre son testament. Comme une ultime trace de son passage sur terre enregistré ici sur What To Believe.
Ensuite, c’est l’efficacité des compositions qui frappe. Si on peut parfois reprocher le côté "soft" des groupes du roster de Thumper Punk, ce n’est pas le cas ici ! Car c’est du bon vieux punk rock avec un chant bien gras que joue Rogue Anthem, et pas de la musique acidulée pour ados boutonneux. On est un peu dans l’ambiance 90’s. Bien sûr, tout n’est pas parfait et le chanteur nous livre une performance parfois un poil dissonante. Mais qu’importe, ce qu’on veut c’est du « ponk ». Et du « ponk » on en a avec les Rogue Anthem. Les californiens jouent vite, avec énergie, mais surtout chantent d’une manière convaincue. On a envie d’y croire, même quand ils nous racontent des histoires de vie ! Et quand ils nous parlent de leurs croyances, de leurs doutes ou de leur rage, ça sent bon la sincérité.
Seuls deux petits bémoles viennent quelque peu gâcher la fête : le chant, qui n’est pas toujours juste (comme évoqué plus haut), mais surtout la production. Cette dernière ne rend vraiment pas justice aux guitares et c’est bien dommage. Car les morceaux en eux-mêmes sont basiques mais efficaces. On aimerait juste que la production nous permette d’augmenter le bouton du volume sans avoir l’impression de toucher surtout à l’ampli du bassiste !
Mais les amateurs de ce style de groupes sauront faire fi de ce genre de détails et apprécieront, j’en suis sûr, l’effort de Rogue Anthem. Pour ceux-là, ruez-vous sur la distro de Thumper Punk, pour la version physique, ou sur Itunes et consorts pour la version numérique.