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Nothing Til Blood - When Lambs Become Lions (2011)

publié par Aifix le 7 octobre 2011

Nothing Til Blood est un nouveau groupe, récemment signé sur Strike First Records, la structure de développement de Facedown Records. C’est donc tout naturellement de leur premier album que nous allons vous parler aujourd’hui. Alors qu’en est-il de When Lambs Become Lions ? L’album de la rentrée ou un énième disque de metalcore quelconque ? La réponse tout de suite.


NTB-2011Originaire de Birmingham en Allabama, les Nothing Til Blood (auparavant Aim For The Day) pratiquent un style très en vogue en ce moment : le metalcore. On ne peut pas vraiment dire que le combo prennent de gros risques puisque sa musique rassemble bon nombre d’ingrédients qui font mouche auprès du public jeune d’aujourd’hui. Pour vous donner un ordre d’idées, dans la musique comme dans les paroles on est dans la veine de For Today. Ça tombe bien, ils ont travaillé avec le même producteur : Jamie King. Concrètement, cela veut dire qu’on a droit à un gros amas de breakdowns, entrecoupés de parties plus émotionnelles, voir de quelques chants clairs, ainsi que des citations bibliques ou exhortations. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Comme on dit, dans cette scène-là, c’est un peu à qui jouera le plus bas (pour vous donner une idée du son des guitares). Pour autant, les compos ne sont pas totalement insipides et les amateurs du genre devraient y trouver leur compte.

Car si When Lambs Become Lions ne renouvelle pas le genre, il a au moins le mérite de proposer quelques morceaux efficaces, comme Entitled par exemple. En revanche, ce qui frappe l’oreille c’est le chant. Les techniques vocales sont maitrisées mais le "flow" est assez monotone. On aurait presque envie qu’il y ait plus de gang vocals (pourtant déjà assez présents). Dommage car le style du bonhomme (bling bling et tatouages faciaux) laissait préfigurer quelque chose de plus animal. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine. Les dix morceaux (dont un interlude et un morceau acoustique de louange) de l’album se succèdent mais ont malheureusement tendance à un peu tous se ressembler. Et c’est bien là toute la limite de ce style : à force de vouloir être le plus brutal on en parvient à perdre sa saveur.

Le tout nous vient, comme d’habitude chez Strike First, dans un digipack avec un artwork signé Dave Quiggle. Pas de surprises de ce côté-là non plus.

Rien d’extraordinaire donc pour ce disque (on aurait aimé plus de spontanéité !), mais un opus écoutable (car on a quand même affaire à du gros son) qui pourra sans doute intéresser les amateurs du genre, surtout si ils recherchent particulièrement l’influence spirituelle.