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Demon Hunter - The Triptych (2005)

publié par Lymf le 7 avril 2006

Un cantique religieux résonne dans la nuit. Soudain un son de guitare commence à prendre du volume jusqu’à surpasser ce cantique. Ca y est, les guitares, la basse, la batterie... Tout y est. Non on ne s’est pas trompé de cd, c’est bien le dernier Demon Hunter que l’on écoute !


Demon Hunter - The TriptychJ’étais, je dois avouer, assez sceptique quand à cet album, et je ne m’attendais pas à grand-chose, ayant été quelque peu déçu par leur premier opus, et encore plus par le suivant (Summer of Darkness). Pourtant, dès que j’ai mis cet album dans mon lecteur et que les premières notes ont commencé à retentir, j’ai su que ça allait être différent cette fois-ci, et mon intuition ne m’a pas trompé.

Pour resituer un peu le groupe, Demon Hunter est le groupe des frères Clark (ceux qui sont à la base d’Asterik Studio). Après avoir joué dans Focal Point (pour un des deux) et dans Training for Utopia, qui étaient des groupes de hardcore, les frères Clark ont décidé de changer quelque peu de style avec DH qui se situe dans la mouvance Neo Metal. Oui chers lecteurs, vous avez compris, The Triptych est un album de neo metal. Donc, au programme, on retrouve sans surprise des rifts plus ou moins lourds, avec une voix criée (pas à la manière du hardcore bien sûr), entrecoupés de moments à voix claire et chantée, soutenus par des rifts intenses.

Si l’on s’arrêtait à ça, on croirait avoir un album normal de Neo Metal, sans aucune originalité, et surtout, ressemblant comme deux gouttes d’eau aux précédents du groupe. Mais Demon Hunter a été plus loin, à mon plus grand plaisir. Quittant quelque peu (j’insiste sur le peu, ne vous attendez pas à avoir un total renouveau) leur schéma qui les rendu célèbres, on découvre maintenant des semblants de breakdowns, ou du moins, des passages qui y ressemblent fortement. Voilà ce qui manquait dans leur musique : des moments avec plus de pêche et d’intensité. De plus, ses chansons « hard » sont entrecoupées intelligemment par certaines chansons plus calmes, mais très intenses, qui enlèvent à l’album tout soupçon de monotonie que l’on pourrait lui donner sans cela.

Du côté des paroles, les chansons évoquent des sujets divers, tous en rapport avec la foi. Le groupe dénonce tantôt des mensonges du monde, supplie Dieu de l’aider à vivre selon Sa volonté, et d’autres choses encore. Les paroles sont claires, et bien qu’ils ne disent pas le nom de Jésus tous les deux mots, il est difficile de ne pas comprendre le message.

Du côté du packaging, c’est avec grande surprise que l’on apprend qu’Asterik Studio n’a pas fait la premiere page du livret. C’est Dan Seagrave de Morbid Angel. Il existe par ailleurs trois pochettes différentes, pour tous les collectionneurs et les fans (c’est peut-être le côté négatif de la chose).

En conclusion, je dirai simplement que cet album m’a vraiment bluffé. Je partais avec un préjugé, mais le groupe a vite réussi à le dissiper et je conseille cet album à quiconque pour autant qu’il soit quelque peu ouvert au Neo Metal.

Demon Hunter : www.demonhunter.net
Solid State Records : www.solidstaterecords.com